mardi 10 janvier 2012

CAN


Les premières années (1968-1970) 
Can est fondé en 1968 à Clogne. Holger Czukay (basse), Jrmin Schmidt (claviers), Michael Karoli (guitare), David Johnson (composition/flûte) et Jaki Liebezeit (batterie). 

Johnson, compositeur américain, flûtiste renommé et grand adepte de la musique électronique, quitte le groupe dès 1968, déçu par le changement d'orientation des autres musiciens, plus intéressés par le rock. Les musiciens utilisent tout d'abord les noms de "Inner Space" et "The Can" avant que Jaki Liebezeit ne suggère l'acronyme de "Communisme Anarchisme Nihilisme", donnant au groupe le nom de "CAN". 

À l'automne 1968, le groupe engage Malcolm Mooney, un sculpteur américain très créatif mais aussi très instable et conflictuel, dans le rôle de chanteur. Il enregistre l'instrumental de son premier album, "Prepared to Meet Thy Pnoom", contenant également les ébauches de deux morceaux, "Father Cannot Yell" et "Outside My Door", qui sortiront sur leur premier album. Le groupe continue son travail en studio, n'arrivant pas à trouver de maison de disques pour les produire, et enregistre une multitude de morceaux. Cela aboutit à la sortie de leur premier album, "Monster Movie" en 1969. Les chansons non retenues sur ce dernier sortiront en 1981 sur l'album "Delay" 1968. L'étrange voix de Mooney souligne l'atmosphère inquiétante et hypnotique de leur musique, très influencée par le garage rock, le funk et le rock psychédélique, renforcée par la répétition des rythmiques basse/batterie. 

Mooney retourne aux États-Unis sur le conseil de son psychologue, selon lequel la musique de CAN était dangereuse pour son équilibre mental!!! Il est remplacé par un jeune chanteur japonais : Kenji "Damo" Suzuki, rencontré à Munich quelques mois auparavant. 

Bien qu'il ne connaisse à l'époque qu'une poignée d'accords à la guitare et qu'il improvisait la majorité de ses textes, les autres musiciens lui demandent de jouer et chanter dès son entrée dans le groupe et ce, dès le premier soir, au premier show! La représentation est alors une réussite, l'entente entre le groupe et son nouveau chanteur s'avère parfaite, ce qui aboutit à la sortie en 1970 de l'album "Soundtracks", composé de morceaux destinés à être des bandes-originales de films. Suzuki écrit dès lors les paroles de CAN en anglais, et introduit de temps à autre quelques paroles en japonais. 

Le succès (1971-1973) 
Les débuts des années 1970 virent CAN réaliser ses travaux les plus acclamés. Alors que les premiers enregistrements se basaient uniquement sur des structures de chansons rock, le groupe va se tourner vers un style d'extrême improvisation. Leur double-album, "Tago Mago" (1971) restera à jamais l’œuvre ultime de CAN. Novateur, à contre-courant de toutes les conventions musicales de l'époque, l'album se base sur une intense rythmique inspiré du jazz, de nombreuses improvisations à la guitare et aux claviers, une production aussi soignée que révolutionnaire, ainsi que les vocalises si particulières de Suzuki. 

« Tago Mago » est rapidement suivi de "Ege Bamyasi" en 1972, qui, grâce à un son plus abordable, mais restant toujours dans un style avant-gardiste, permet au groupe d'accéder à une grande renommée, notamment grâce aux morceaux "Vitamin C" et "Spoon". L'album est suivi en 1973 par "Future Days". Très critiqué à sa sortie, CAN y jette pourtant les bases de la « musique d’ambiance » (ambient music). 

Ensuite, Suzuki quitte le groupe peu après l’Album "Future Days", se marie avec une Allemande et devient témoin de Jéhovah! Les chants seront désormais assurés par Karoli et Schmidt, bien que, après le départ de Suzuki, les morceaux seront plutôt écrits dans une optique instrumentale, le groupe voulant continuer l'exploration musicale de l'ambient, commencée sur "Future Days"


Les dernières années (1974-1979) 
Avec "Soon Over Babaluma" en 1974, CAN continue dans le style ambient de "Future Days". L'album, pourtant moins bon que son prédécesseur, permet au groupe de regagner le succès connu avec "Tago Mago" et "Ege Bamyasi", et de signer en 1975 un contrat avec Virgin Records au Royaume-Uni et EMI/Harvest en Allemagne. 

Les derniers albums, "Landed" (1975) et "Flow Motion" (1976) montrent un groupe décevant, aux morceaux plus conventionnels, bien loin de la créativité des premiers albums. Cependant, le morceau "I Want More", sorti sur "Flow Motion", penchant vers le disco, reste l'unique hit du groupe en dehors d'Allemagne, allant jusqu'à grimper à la 26ème place des charts en Angleterre. 

CAN est rejoint en 1977 par le bassiste Rosko Gee (ex-Traffic) et le percussionniste Rebop Kwaku Baah, qui contribuent aux trois albums suivants "Saw Delight" (1977), "Out of Reach" (1978) et "Can" (1979). 

Durant cette période Holger Czukay est mis de côté et ne joue que sur l'album "Saw Delight". Il quitte officiellement le groupe en 1977, mais participe activement à la production de "Out of Reach" et "Can". Les musiciens se séparent fin 1979... 

MEMBRES DU GROUPE :

Membres principaux :
 Holger Czukay - basse (1968–1977, 1986–1991) 
 Michael Karoli - guitare, chants, violon (1968–1979, 1986–1991) 
 Jaki Liebezeit - batterie, percussions (1968–1979, 1986–1991) 
 Irmin Schmidt - claviers, chant (1968–1979, 1986–1991) 

Autres membres :
 Malcolm Mooney - chant (1968–1969, 1986–1991) 
 Damo Suzuki - chant (1970–1973) 
 Rosko Gee - basse, chant (1977–1979) 
 Rebop Kwaku Baah - percussions (1977–1979) 

DISCOGRAPHIE : 
1968-1969 - Zhengzheng Rikang 
1969 – Monster Movie 
1970 – Soundtracks 
1971 – Tago Mago 
1972 – Ege Bamyasi 
1973 – Future Days 
1974 - Soon Over Babaluma 
1975 - Landed 
1976 - Flow Motion 
1976 - Unlimited edition 
1977 - Saw Delight 
1978 - Out of reach 
1979 - Can 
1981 - Delay 1968 
1985 - Inner Space 
1989 - Rite Time 

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